Destinataires: Professeurs et chercheurs, personnel de recherche, directeurs de centres de recherche et administrateurs de la recherche
Aux membres de la communauté de recherche de l’UdeM,
Comme l’indiquait le recteur dans son dernier message autour du contexte actuel de pandémie, la situation à Montréal et dans certains de nos établissements affiliés ne permet pas pour l’instant d’envisager sereinement une reprise des activités de recherche dans notre université. Il est cependant évident qu’elle se fera très prudemment, par étape et à la condition première d’une garantie sécuritaire pour les employés et les étudiants et, par ricochet, pour leurs proches et pour la communauté. Elle sera à l’image de ce que l’on recommande généralement : progressive, méthodique, maîtrisée et patiente.
Sans être en mesure de prévoir à quel moment s’amorcera cette opération, nous pouvons tout de même l’anticiper et nous préparer. C’est dans cette optique et cette perspective que notre vice-rectorat, appuyé par certains de nos professeurs experts en santé publique, a développé une formation à distance sur la conduite de la recherche en contexte de COVID-19.
Elle commencera à être donnée à partir du 4 mai, d’abord à ceux et celles qui sont déjà sur place, notamment pour contribuer aux efforts de lutte à la COVID-19, ainsi qu’aux membres des équipes qui doivent impérativement réaliser l’essentiel de leurs travaux en présentiel et qui, par conséquent, seront plus susceptibles d’être de la première cohorte à revenir à la faveur d’une reprise.
Cette formation est obligatoire et conditionnera, parmi d’autres critères, l’autorisation à reprendre ses activités sur l’un ou l’autre des campus de l’Université. Elle devra donc être suivie par chacune des personnes concernées.
Le vice-rectorat exposera sous peu la stratégie élaborée pour notre université, ainsi que les principes et conditions strictes qui la sous-tendent. Entretemps, il reste attentif à l’évolution de la situation.
Mesures d’adaptation et de soutien des organismes subventionnaires
Dès le début de l’imposition du confinement au Québec, l’Université de Montréal a préconisé le maintien des effectifs au sein des équipes de recherche afin d’éviter leur démantèlement et de faciliter une reprise efficace des activités dès la levée des restrictions et dès que la situation le permettrait. Elle a mené des représentations soutenues pour un appui financier conséquent auprès des différents paliers gouvernementaux et des organismes subventionnaires.
Au fil des dernières semaines, les organismes subventionnaires ont fait connaître des mesures d’adaptation et de soutien qui sont venues quelque peu atténuer l’impact du ralentissement des activités de recherche. Nous en récapitulons les grandes lignes ci-après, tout en rappelant qu’une mise à jour régulière des informations à cet égard est faite sur le site de la recherche.
Appui au personnel de recherche
Les IRSC, le CRSNG et le CRSH permettent que les titulaires de subvention assument à même les fonds de subventions des frais supplémentaires qui n’auraient pas été engagés en temps normal (p. ex. rémunération, matériel, déplacements). Au surplus, même si les activités de recherche initialement prévues ne peuvent être réalisées dans le contexte actuel, ils considèrent que l’admissibilité des membres des équipes de recherche à une rémunération à même les subventions demeure valide (et que ce soutien financier ne devrait pas être interrompu).
Du côté de la FCI, les établissements peuvent continuer à réclamer le salaire du personnel qui participe directement à l’exploitation et à la maintenance de l’infrastructure qu’elle finance en imputant les dépenses au Fonds d’exploitation des infrastructures (FEI) ou au Fonds des initiatives scientifiques majeures (ISM), et ce, rétroactivement au 1er avril 2020. En revanche, comme l’organisme nous le précisait tout récemment, ce n’est pas le cas pour le salaire du personnel, des consultants et des entrepreneurs qui sont impliqués dans la conception, l’ingénierie, la production, l’installation, la construction ou la rénovation des infrastructures et qui se retrouvent dans l’impossibilité d’effectuer le travail.
Appui aux étudiants et stagiaires
Par ailleurs, un nouvel investissement de 291,6 millions de dollars viendra en appui aux étudiants et aux stagiaires postdoctoraux, qu’ils soient boursiers de programmes fédéraux (p. ex. bourses d’études supérieures du Canada, bourses Vanier ou Banting) ou qu’ils tirent leur rémunération des subventions de fonctionnement. Des directives plus précises des IRSC suivront.
Prolongation de la période de validité des subventions, avec ou sans fonds supplémentaires
Le CRSNG, le CRSH et les IRSC ont accepté de prolonger la plupart de leurs subventions de recherche, certaines avec des fonds supplémentaires. Les détails disponibles peuvent être trouvés à : https://recherche.umontreal.ca/covid-19/#c147613.
Les FRQ ont eux-mêmes offert automatiquement une année de financement supplémentaire aux regroupements stratégiques, centres, instituts et réseaux de recherche.
En dépit de toutes ces mesures dénotant la volonté de souplesse de la part des organismes, des enjeux demeurent, notamment en ce qui a trait aux pertes occasionnées par la suspension des activités et au soutien aux nouveaux chercheurs. Le vice-rectorat poursuit à cet égard des représentations auprès de ses interlocuteurs.
À bientôt donc pour d’autres nouvelles et bonne santé, à vous et à vos proches.
Marie-Josée Hébert,
Vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation