Destinataires: Professeurs et chercheurs, personnel de recherche et administrateurs de la recherche
Chers membres de la communauté de recherche de l’UdeM,
Les nouvelles se sont bousculées ces derniers temps du côté des organismes subventionnaires, dans un sens comme dans l’autre.
Un concours à venir de la FCI
D’abord, nous avons été plutôt alarmés dans les derniers jours au sujet d’un concours qu’avait tout récemment lancé la Fondation canadienne pour l’innovation afin de soutenir l’acquisition d’infrastructures aux fins de recherches liées à la COVID-19. Les demandes étaient attendues entre le 1er et le 15 juin : elles devaient être évaluées au rythme de leur soumission et financées jusqu’à l’épuisement des fonds. Comme d’autres, l’Université de Montréal n’avait pas tardé à saisir la FCI des enjeux de divers ordres que soulevaient de telles modalités.
D’une part, il y avait tout lieu de craindre pour la qualité des demandes vu le délai, en soi et à plus forte raison si l’on tient compte du contexte, des occupations déjà très exigeantes des chercheuses et chercheurs et des engagements additionnels que plusieurs ont accepté ces derniers mois. C’est sans compter le fait que des délais aussi serrés allaient inévitablement désavantager celles et ceux qui se trouvent déjà à conjuguer, dans un cadre exceptionnel de surcroît, leurs travaux de recherche et leurs obligations familiales. D’autre part, une évaluation sérieuse ne pouvait bien évidemment se satisfaire du mode « premier arrivé, premier servi ».
Or, en réponse aux nombreuses représentations de part et d’autre, la FCI a décidé de suspendre ce concours le temps de « consulter, évaluer et ajuster l’invitation en fonction des besoins ». Nous espérons en avoir des nouvelles sous peu.
Un soutien bienvenu pour le personnel de recherche
À la mi-mai, c’était au tour du personnel de recherche rémunéré à partir de sources autres que gouvernementales (p. ex. fonds philanthropiques, contrats) de recevoir un signal concret de la part du gouvernement canadien. Ce dernier annonçait alors un nouveau programme temporaire, doté de 450 M$ pour un an et permettant de fournir un renfort aux universités et aux centres de recherche des établissements de santé afin qu’ils maintiennent en poste ce personnel.
Le CRSH, à qui la gestion de ce nouveau programme a été confiée, communiquera avec les établissements aussitôt que les paramètres de sa mise en œuvre seront précisés.
Du côté des IRSC
Comme je vous en faisais part dans un communiqué diffusé hier, date de l’annonce par les IRSC, ces derniers vont finalement procéder à l’évaluation cet été des demandes présentées dans le cadre du concours de subventions Projet du printemps 2020, un concours qui avait d’abord été annulé le 2 avril dernier.
Pour les chercheuses et chercheurs concernés, il va de soi que cette nouvelle est accueillie avec un enthousiasme égal à leur soulagement.
Reprise en recherche : un premier bilan et la suite
Les équipes sur nos deux sites pilotes, tel que nous l’avons souhaité au départ pour roder nos processus, ont repris le collier progressivement.
Autant à la Faculté de médecine vétérinaire qu’à la Faculté de pharmacie et à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie, le retour se déroule globalement bien et il me faut souligner l’implication très active de leur direction pour assurer l’efficacité et la sécurité de l’opération.
Jusqu’à présent, l’expérience vécue sur ces sites aura permis de consolider les canaux de communication entre les différents services, de même qu’entre eux et mon vice-rectorat, et d’améliorer des façons de faire pour l’accueil, l’affichage et le soutien général à une reprise sécuritaire et en bon ordre. L’on nous a également souligné le sérieux avec lequel les personnes de retour abordaient la situation. Je ne peux que les inviter, autant que tous ceux et celles qui franchiront le seuil dans les prochaines semaines, à persévérer dans cette extrême vigilance et à s’en tenir résolument aux mesures de prévention et de protection qui sont imposées. Elles ne le sont pas pour rien : une éclosion est vite arrivée et, comme on le sait, la propagation de la COVID-19 est littéralement explosive.
Les prochaines étapes de la reprise des activités en présentiel se déploieront selon le calendrier établi, sauf modification découlant de l’évolution de la situation sanitaire.
Pour la recherche biomédicale et dans les sciences de la nature, l’entrée sera échelonnée comme ce sera le cas partout ailleurs. Seront d’abord accueillies les équipes dont le plan de mitigation a été approuvé et qui relèvent de la première cohorte, c’est-à-dire, rappelons-le, celles dont une part majeure des travaux doit se faire en présentiel et qui sont en mesure de répondre à toutes les directives de la santé publique et de l’UdeM. À l’intérieur de ce groupe, les dates à compter desquelles les membres des équipes pourront se présenter sur les campus de l’UdeM vont comme suit :
- à partir du lundi 1er juin : pavillon Roger-Gaudry et campus MIL, alors que des chercheurs de la Faculté des arts et des sciences déménageront du premier au deuxième de façon concomitante avec la reprise;
- à partir du mardi 2 juin : pavillon Desmarais;
- à partir du jeudi 4 juin : pavillon 3744 Jean-Brillant.
Ces grandes lignes n’indiquent que la date où le retour sur place peut être envisagé. Avec le certificat d’ouverture qui leur sera remis sur approbation de leur plan de mitigation, les directeurs d’équipe et les responsables de plateforme recevront individuellement la date précise où sera autorisé ce retour des membres de leur équipe ou des utilisateurs.
Enfin, une formation en anglais est désormais disponible. En plus du plan de mitigation approuvé, cette formation individuelle est obligatoire pour quiconque reprend ses activités de recherche sur place. Les deux certificats (de formation et d’ouverture) doivent pouvoir être présentés sur demande.
Comme on le voit, la reprise de la recherche est une réalité à l’UdeM. Elle se fait pas à pas, avec des rétroactions régulières. J’ai confiance qu’à cette prudence répondra celle de chacun des membres de notre grande communauté.
Marie-Josée Hébert,
Vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation