Destinataires: Professeurs et chercheurs, personnel de recherche, stagiaires postdoctoraux, étudiants des cycles supérieurs

Chers et chères membres de la communauté de recherche de l’UdeM,

Le gouvernement du Québec a récemment donné le signal d’une nouvelle phase de déconfinement, cette fois pour le grand Montréal; l’avaient précédé les autres régions où la situation épidémiologique est mieux maîtrisée.

Deux sites pilotes, l’un à Saint-Hyacinthe et l’autre à Montréal

C’est à Saint-Hyacinthe qu’il a été décidé d’amorcer la reprise progressive de la recherche en présentiel dans notre université. En raison des activités assimilées à des services essentiels qui s’y sont poursuivies depuis la mi-mars, notamment au CHUV et au Service de diagnostic, on pouvait constater également que la Faculté de médecine vétérinaire était déjà mobilisée pour soutenir la mise en œuvre d’une stratégie efficace de prévention et de protection. C’est ainsi que, la semaine dernière, notre campus maskoutain pouvait commencer à accueillir très progressivement les équipes de recherche.

La réouverture des campus à Montréal se fera de même par étapes, à commencer par les pavillons Marcelle-Coutu et Jean-Coutu, qui abritent la Faculté de pharmacie et l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie. La Faculté de médecine vétérinaire et ces pavillons deviennent ainsi deux sites pilotes, bien circonscrits mais dans des contextes différents, qui nous permettront d’éprouver à petite échelle la robustesse de nos processus et de la logistique dans la perspective d’un redémarrage plus généralisé de nos activités.

Un calendrier de reprise et des modalités d’accueil

À partir du 1er juin et dans la mesure où la situation sanitaire le permet à tout moment, la reprise se fera selon un calendrier qui a été établi par le Comité de reprise des activités de recherche (CRAR). Cette progression, qui ne touche pour l’instant qu’une première cohorte, tient compte à la fois de l’importance de tirer des leçons de la relance des activités dans les deux sites pilotes et de notre capacité à nous adapter en conséquence dans les sites ultérieurs.

Des modalités ont été prévues pour l’accueil sur place des membres des équipes, incluant les entrées désignées, la distribution de masques et celle de produits désinfectants.

Rappel du processus

Selon les critères indiqués au Mode opératoire normalisé, le retour des équipes sera échelonné en fonction de la part plus ou moins grande de leurs travaux devant impérativement être réalisés en présentiel et selon l’ampleur et les difficultés des aménagements nécessaires au respect de l’ensemble des directives formulées par la santé publique et l’Université. Rappelons de même les deux conditions incontournables qui sont posées à la reprise des activités sur place d’une équipe et de ses membres : une formation obligatoire réussie pour toute personne devant revenir sur place et dans tous les cas pour les directrices et directeurs d’équipe, ainsi que l’approbation du plan de mitigation déposé par ces derniers ou encore par le ou la responsable de chaque plateforme. Un plan de mitigation pour les espaces partagés (comme les salles de culture, les salles de centrifugeuses) doit également être prévu.

Une mesure de mitigation à considérer en tout premier lieu renvoie à la recommandation que l’ensemble des membres des équipes de recherche, dont leurs directrices et directeurs, limitent leur présence sur le campus et poursuivent en télétravail toute activité qui peut l’être.

Pour toute question quant aux mesures de mitigation à appliquer, les directrices et directeurs d’équipe ou les responsables de plateforme sont priés de communiquer avec le sous-comité de conseil et d’accompagnement de leur secteur. Ce sont ces sous-comités, d’ailleurs, qui évalueront chacun des plans avant de transmettre leur avis au CRAR pour approbation finale et émission d’un certificat d’ouverture.

Afin de s’y retrouver rapidement, on peut consulter la récapitulation des différentes étapes et obligations préalables à l’obtention du certificat d’ouverture. De plus, je vous invite à consulter régulièrement la foire aux questions, qui est mise à jour au fur et à mesure de l’évolution de la situation et de la disponibilité de l’information.

Une précision quant aux déplacements interrégionaux

Comme on le sait, le Québec s’est retrouvé divisé en deux zones principales sous l’effet de la pandémie : le grand Montréal et ses environs (zone chaude) et les autres régions (zones froides). Le risque est réel que, à la faveur de déplacements et de l’accentuation des contacts, l’infection gagne des régions qui étaient jusqu’alors relativement épargnées.

C’est au tour de la région métropolitaine d’amorcer son déconfinement. L’Université de Montréal a adopté une approche très rigoureuse de reprise de ses activités et notre communauté de recherche a implanté et implantera des mesures de mitigation très strictes. Aussi, les déplacements entre des zones impliquant des différences de statut épidémiologique (essentiellement, pour l’instant, entre la communauté métropolitaine de Montréal et le reste du Québec) sont envisageables mais devraient être limités au minimum nécessaire.

Je comprends sans peine l’impatience des chercheurs et chercheuses de renouer avec leur équipe et leurs travaux en présentiel. Bien que légitime, elle doit cependant être continuellement pesée en regard des risques sanitaires courus et de la sécurité des personnes ‒ la nôtre, celle des collègues que nous côtoyons à l’UdeM, celle de nos concitoyens croisés lors de nos déplacements, celle des proches que nous retrouvons à la maison.

La pandémie de COVID-19 sévit toujours et il est très vraisemblable que, pour un temps relativement long, nous aurons à cohabiter avec elle. C’est l’évolution de la situation sanitaire qui dictera celle de notre propre opération, ses avancées et ses éventuels reculs. La prudence s’impose dans nos décisions collectives comme dans nos comportements individuels, et la responsabilité à chacun et chacune est ici engagée. Nous avons écouté la science depuis le départ et c’est ce que nous continuerons de faire dans les semaines et mois à venir.

Bonne santé à tous et à toutes,

Marie-Josée Hébert,
Vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l’innovation