L’atrophie vulvo-vaginale (AVV), causée par une diminution du taux d’œstrogène à la ménopause, touche 39 à 63% des femmes post-ménopausées. Elle engendre entre autre de la sécheresse vaginale, des douleurs lors des relations sexuelles et de l’incontinence urinaire. À ce jour, les traitements offerts pour cette problématique sont associés à des effets secondaires indésirables et certaines femmes voient leurs symptômes persister malgré ceux-ci. Nos observations lors de l’essai clinique randomisé en cours «Projet GROUP» semblent montrer que les exercices des muscles du plancher pelvien réduisent les symptômes et signes d’AVV. S’il est démontré, l’effet positif de tels exercices sur l’AVV  pourrait être un ajout important à la santé des femmes vieillissantes.

L’objectif de cette étude est donc d’évaluer l’impact des exercices des muscles du plancher pelvien sur les symptômes et les signes d’AVV chez les femmes âgées avec de l’incontinence urinaire. Pour ce faire, trente femmes âgées de 60 ans et plus ayant de l’AVV et de l’incontinence urinaire seront recrutées. Elles effectueront tout d’abord une évaluation composée de questionnaires sur les symptômes d’AVV et la vie sexuelle, d’une échelle d’observation des signes d’AVV (Index d’atrophie vaginale), de mesures concernant la flore vaginale (pH vaginal et Index de maturation vaginale) et d’une évaluation de la circulation péri-vaginale à partir d’une échographie Doppler. Les femmes participeront ensuite à 12 séances hebdomadaires d’une heure d’entrainement des muscles du plancher pelvien supervisées par une physiothérapeute en plus d’un programme d’exercices à domicile. L’évaluation de l’AVV sera répétée après le traitement.

Étant donné que l’AVV est très répandue dans la société québécoise vieillissante, il devient pertinent d’étudier objectivement l’impact potentiel ainsi que les mécanismes par lesquels les exercices des muscles du plancher pelvien, qui sont non-invasifs, peu coûteux et sans effet secondaire, améliorent les symptômes et les signes d’AVV.