Journée scientifique sur les interactions cœur-cerveau en santé mentale organisée par la Centre de recherche Fernand-Seguin et l’Institut de cardiologie de Montréal | 7 mai 2010.

Des experts du Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine et de l'Institut de Cardiologie de Montréal y présenteront les plus récents résultats concernant cette mystérieuse relation entre la cardiologie et la psychiatrie.Ce colloque constitue une activité de formation collective agréée conformément à la définition précisée dans le programme de Maintien du certificat du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

Résumé

Les recherches modernes en cardiologie et en neuropsychiatrie démontrent que le coeur est en relation avec notre cerveau. Toutefois la médecine a souvent négligé ce type de relation. Or, en cardiologie, on connaît bien l'association entre les troubles cardiovasculaires et la dépression. En psychiatrie, on observe l'association intrigante entre la prise de neuroleptiques de seconde génération, et le développement d'un syndrome métabolique. Depuis quelques années, des chercheurs, cardiologues, neurologues et psychiatres étudient la réaction au stress humain, décelée et caractérisée par la mesure des rythmes cardiaques et respiratoires. Ici, les mesures de réactivité physiologique nous permettent de caractériser la réponse au stress dans un contexte donné, mais nous renseignent également sur des dimensions difficilement observables par d'autres types de mesures telles la réaction à la douleur. Les données montrent encore une fois qu'il y a des liens coeur-cerveau, et que les modifications dans un système risquent d'endommager l'autre, avec parfois de graves conséquences pathologiques. La compréhension des troubles somatiques doit donc passer par l'union des domaines de la psychiatrie et de la cardiologie. La présente activité, innovatrice, vise à réunir des spécialistes provenant des milieux de la psychologie (Guay-Miller), de l'endocrinologie (Lupien) de la cardiologie (Tardif-D'Antono), de la psychiatrie (Lespérance-Stip) et de la pharmacologie (Rousseau) dans le but d'établir les premiers ponts entre la cardiologie et la psychiatrie, qui devraient mener à la mise sur pied de nouveaux projets alliant le domaine des neurosciences et de la cardiologie.