Lise Gauvin
Corpus littéraires français, québécois et francophone
- Professeure émérite
-
Faculté des arts et des sciences - Département des littératures de langue française
Pavillon Lionel-Groulx, room C8038
Media
Profile
Research expertise
À partir de 1969, Lise Gauvin enseigne au département d'études françaises de l'Université de Montréal. Directrice de la revue Études françaises de 1994 à 2000, elle collabore au journal Le Devoir et à plusieurs autres revues. En 1984, elle est élue à la présidence de l'Association des éditeurs de périodiques culturels québécois (AEPCQ) et, en 1998, à la direction de son département. En 2008, elle est élue présidente de l'Académie des lettres du Québec.
Lise Gauvin a reçu le Prix des Arcades de Bologne pour son recueil de nouvelles Fugitives en 1992 et, en 1999, le Prix France-Québec pour L'écrivain francophone à la croisée des langues. En 1993, elle est élue membre de l'Ordre des francophones d'Amérique, en reconnaissance de sa contribution au rayonnement de la littérature francophone, puis, en 2000, elle est élue membre de l'Académie des lettres du Québec et de la Société-Royale du Canada. En 2005, elle est nommée Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques. Elle a également été membre du Conseil de la langue française et elle a participé à de nombreux jurys, dont celui du Prix Carbet des Caraïbes.
Lise Gauvin est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.
Biography
Lise Gauvin a étudié à l’Université Laval de Québec, où elle a obtenu une maîtrise en littérature québécoise, à l’Université de Vienne et à l’Université de Paris-Sorbonne, où elle a terminé un doctorat. Son enseignement et sa recherche portent aussi bien sur le corpus littéraire français (roman et théâtre du XXe siècle, éditions critiques du Théâtre et des Romans de Giraudoux dans la «Bibliothèque de la Pléiade») que québécois et francophone (conte, roman, théâtre).
Elle a fait paraître, en collaboration avec Gaston Miron, une anthologie intitulée Écrivains contemporains du Québec (Paris, Seghers, 1989; Montréal, Typo, 1998). Ses principaux centres d’intérêt sont l’histoire des formes (numéros d’Études françaises : «Conte parlé, conte écrit», «Théâtre des commencements», «Littérature et médias», articles sur le conte dans Littérature, numéro de Cinémas, «Les scénarios fictifs»), les rapports entre la littérature et l’idéologie (Parti pris littéraire, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1975; articles sur les revues, collaboration à Possibles) et, plus particulièrement, entre la langue et la littérature au Québec et dans les littératures francophones (recherche en cours subventionnée par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada). Plusieurs articles ont paru sur ce sujet dans Langue française, Yale French Studies, la Revue de l’Institut de sociologie de l’ULB, ainsi que deux numéros de revue : «L’Amérique entre les langues», Études françaises et «L’écrivain et ses langues», Littérature (Paris). Elle a aussi fait paraître, en collaboration avec Jean-Marie Klinkenberg, à Liège, deux recueils collectifs : Trajectoires, Littérature et institutions au Québec et en Belgique francophone et Écrivain cherche lecteur («L’écrivain francophone et ses publics»). Elle coanime un Groupe de recherche interuniversitaire sur les interactions entre langues et littératures (GRILL, perspectives théoriques et critiques) et a publié l’Écrivain francophone à la croisée des langues (Paris, Karthala, 1997, prix France-Québec) ainsi que le Roman et ses langues. Du multilinguisme comme stratégie textuelle (dir., Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1999), Langagement. L’écrivain et la langue au Québec (Montréal, Boréal, 2000) et Écrire, pour qui ? L’écrivain francophone et ses publics (Paris, Karthala, 2007). En 2004, la Fabrique de la langue. De François Rabelais à Réjean Ducharme (Paris, Seuil, coll. «Points») reçoit une mention spéciale du jury du Grand prix de la critique (PEN français).
Comme écrivaine, Lise Gauvin a publié un essai-fiction, Lettres d’une autre ou Comment peut-on être québécois(e) ? (Montréal, L’Hexagone / Le Castor astral, 1984; coll. «Typo», 1987), des recueils de nouvelles, Fugitives (Montréal, Boréal, 1991, prix des Arcades de Bologne, 1992), Arrêts sur image (Québec, L’instant même, 2003), un essai, À une enfant d’un autre siècle (Montréal, Leméac, 1997) et des récits, Chez Riopelle. Visites d’ateliers (Montréal, L’Hexagone, 2002), Un automne à Paris (Montréal, Leméac, 2005), Quelques jours cet-été-là (Punctum, 2007). À titre de critique des «lettres francophones», elle collabore au journal le Devoir. Elle a dirigé le programme multidisciplinaire en Études québécoises de l’Université de Montréal de 1985 à 1998, la revue Études françaises de 1994 à 2000 et le Département d’études françaises de juin 1999 à mai 2003. Elle est membre de l’Académie des lettres du Québec, dont elle a été la présidente en 2008 et 2009, et de la Société royale du Canada.
Awards and recognitions
- Prix André-Laurendeau 2007 - Association francophone pour le savoir (Acfas)
- Société royale du Canada : Les Académies des arts, des lettres et des sciences du Canada 1997 - Société royale du Canada
- Prix des Arcades de Bologne - 1992
- Ordre des francophones d'Amérique - 1993
- Prix France-Québec - 1999
- Académie des lettres du Québec - 2000
- Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques - 2005
For more information…
- À l'honneur
- Prix André-Laurendeau
- 21-02-2000 Les écrivains du "no man's langue"
- Un automne à Paris
- 13-06-2017 2E JOURNÉE “ASSIA DJEBAR” AU QUÉBEC - On n’oublie pas “une immortelle”
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Littérature et langue parlée au Québec
Gauvin, Lise. « Littérature et langue parlée au Québec. » Études françaises, volume 10, numéro 1, février 1974, p. 80–119.
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Parti pris littéraire
Pelletier, J. (1976). Lise Gauvin, Parti pris littéraire. Les presses de l’université de Montréal, 1975, 217 pages (Coll. Lignes québécoises).. Études littéraires, 9(2), 425–426.
- 08-10-2014 Le roman comme atelier : la scène de l'écriture dans les romans de Chamoiseau
Affiliations and responsabilities
Research affiliations
Teaching and supervision
Student supervision
Theses and dissertation supervision (Papyrus Institutional Repository)
Mélancolie postcoloniale : relecture de la mémoire collective et du lieu d'appartenance identitaire chez Patrick Chamoiseau et Émile Ollivier
Graduate : Hiromatsu, Isao
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
L'intermédialité littéraire dans quelques récits d'Assia Djebar
Graduate : Gharbi, Farah A.
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
L’un contre l’autre : la dialectique de l’auteur et de la lectrice chez Serge Doubrovsky
Graduate : Abdelmoumen, Mélikah
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
L'oral comme fiction : stylistique de l'oralité populaire dans le théâtre de Michel Tremblay (1968-1998)
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
Aspects du merveilleux dans les contes des îles-de-la-Madeleine
Cycle : Master's
Grade : M.A.
Femmes d'Alger dans leur appartement d'Assia Djebar : une rencontre entre la peinture et l'écriture
Cycle : Master's
Grade : M.A.
Écrire l'emblématique : la critique littéraire québécoise devant trois romans des années 1960
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
Plurilinguisme, polyphonie et hybridation langagière dans Le ciel de Québec, Le salut de l'Irlande et Les roses sauvages de Jacques Ferron
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
A life course study of body dissatisfaction in middle-aged women
Cycle : Doctoral
Grade : Ph. D.
Association entre le renforcement social et le modeling parental et l'activité physique chez les enfants de 9 à 10 ans
Cycle : Master's
Grade : M. Sc.
The role of family variables and accessibility to community facilities on the evolution of physical activity in children
Cycle : Master's
Grade : M. Sc.
La probabilité des liens réciproques entre l'activité physique et l'affectivité positive
Cycle : Master's
Grade : M. Sc.
Projects
Research projects
Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture au Québec (CRILCQ)
RS - Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ)
À l'aube des littératures francophones: les premiers romans
Étude de faisabilité de l'utilisation des réseaux sociaux pour le monitorage polupationnel des facteurs de risques de maladies et comportements de santé chez les jeunes de Montréal
LE ROMAN COMME ATELIER : LA SCENE DE L'ECRITURE DANS LE ROMAN FRANCOPHONE CONTEMPORAIN
CENTRE DE RECHERCHE INTERUNIVERSITAIRE SUR LA LITTERATURE ET LA CULTURE QUEBECOISES (CRILCQ)
CENTRE INTERUNIVERSITAIRE QUEBECOIS DE STATISTIQUES SOCIALES (CIQSS)
Le palimpseste francophone : modalités et enjeux de la réécriture
Description
Au moment où on s'interroge sur le sort des langues dans une perspective de mondialisation, il est important de réfléchir aux conditions d'existence des littératures de langue française, à leurs interrelations, mais aussi à leur manière de coexister avec des littératures mieux établies et plus anciennes, comme la littérature française. Les littératures francophones ont en commun d'être de jeunes littératures et leurs écrivains de se situer « à la croisée des langues » (Gauvin, 1997), dans des situations de « contacts de culture » (Beniamino, 1999). La question du palimpseste y prend une importance particulière, renvoyant à la place de ces littératures sur l'échiquier de « la république mondiale des Lettres » (Casanova, 1999) et aux modèles dont dispose l'écrivain pour rendre compte de sa situation.
Venant du latin palimpsestus, le mot Palimpseste signifie « qu'on gratte pour écrire de nouveau ». Gérard Genette, qui y consacre l'un de ses ouvrages, rappelle que la notion de palimpseste signifie à l'origine « un parchemin dont on a gratté la première inscription pour en tracer une autre, qui ne la cache pas tout à fait, en sorte qu'on peut y lire, par transparence, l'ancien sous le nouveau » (quatrième de couverture). Ainsi, le palimpseste reprend la trace, l'écho, l'empreinte, le projet d'un autre texte pour le déconstruire, le reconstruire, le critiquer. Cette notion est au coeur même de l'acte d'écrire dans la mesure où, comme le signale Julia Kristeva, « Tout texte se construit comme mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d'un autre texte. » Ainsi toute littérature serait une « littérature au second degré ». Dans le cadre de cette recherche, nous nous intéresserons aux processus de dérivation de texte à texte, soit aux modalités de la réécriture entendue comme reprise d'un texte antérieur selon des configurations inédites.
Dans le contexte des littératures francophones, peut-on voir se dessiner des figures particulières du palimpseste littéraire ? De quelle(s) manière(s) les écrivains ont-ils choisi de discuter les modèles fournis par le corpus littéraire institutionnalisé ? Comment se sont-ils inscrits dans une tradition reconnue afin de l'attaquer, de la faire dévier ou simplement de la prolonger ? Le phénomène même de la réécriture est un effet de lecture lié à la reconnaissance du modèle d'une part, et, d'autre part, à la complicité créée par la double conscience, celle de l'auteur et du lecteur, de son détournement. Lecteur et écrivain se trouvent par là même engagés dans une même perspective critique et créatrice. Mais si elle est toujours, d'une certaine façon, teintée de ludisme, puisqu'elle constitue dès le départ un acquiescement au passage et au relatif, la réécriture opère selon des modalités fort différentes selon les types d'effets à produire. Ainsi envisagée sous l'angle de sa fonctionnalité et de sa visée pragmatique, la réécriture permet de déployer autrement la cartographie de l'écriture francophone et d'en explorer les enjeux.
Cette recherche poursuit un triple objectif : 1) discuter les concepts – modèles théoriques – actuellement disponibles pour décrire les pratiques de réécriture afin de proposer une typologie de celles-ci davantage axée sur la pragmatique; 2) constituer un répertoire des oeuvres choisies comme modèles ou contre-modèles par les romanciers contemporains et examiner les réécritures spécifiques de certaines de ces œuvres en retraçant les enjeux narratifs et idéologiques ainsi déployés 3) proposer enfin une réflexion sur le fonctionnement de la littérature et, par textes interposés, une mise en réseau de la littérature comme « poétique de la relation » et mémoire vivante de l'humanité.
Alors qu'il est question de fonder une Littérature-monde en français (Le Monde, mars 2006) et à l'heure de la mondialisation des cultures, il est plus que jamais important de s'arrêter au corpus d'œuvres identifiées par les écrivains francophones à titre d'héritage commun et d'identifier les modalités de leurs transformations.
L'écrivain francophone et ses publics : frontière de langues et frontières du récit
Description
Le commun dénominateur des littératures dites émergentes, et notamment des littératures francophones, est de proposer, au coeur de leur problématique identitaire, une réflexion sur la langue et sur la manière dont s'articulent les rapports langues/littérature dans des contextes différents. L'écrivain francophone est donc, à cause de sa situation particulière, condamné à penser la langue. La proximité des autres langues, la situation de diglossie sociale dans laquelle il se trouve le plus souvent immergé, une première déterritorialisation constituée par le passage de l'oral à l'écrit, et une autre, plus insidieuse, créée par des publics immédiats ou éloignés, séparés par des historicités et des acquis culturels et langagiers différents, sont autant de faits qui l'obligent à énoncer ce que Glissant nomme des ‘stratégies de détour‘» (Gauvin, 1997). Ce sont ces stratégies que la présente recherche se propose d'examiner en s'intéressant à ce qu'il est convenu d'appeler les seuils du récit, soit ces textes d'accompagnement qui « entourent le texte et le prolongent, précisément pour le présenter, au sens habituel de ce verbe mais aussi en son sens le plus fort pour le présenter, pour le rendre présent au monde » (Genette, 1987).
Vers une théorie de l’espace littéraire francophone : la question des modèles
Description
La notion de francophonie littéraire correspond à un vaste ensemble hétérogène qui résiste à toute grille simplificatrice, mais dont les signes n’en attirent que davantage l’attention par leur singularité même. Les littératures francophones ont cependant en commun d’être de jeunes littératures et leurs écrivains de se situer « à la croisée des langues » (Gauvin, 1997) et dans des situations de « contacts de culture » (Beniamino, 1999). Dans un pareil contexte, la question des modèles prend une importance particulière, tant du point de vue de la place des littératures francophones sur l’échiquier de la « république mondiale des Lettres » (Casanova, 1999) que du point de vue des représentations langagières et des modes du discours.
Lise Gauvin a déjà posé l’hypothèse que le commun dénominateur des littératures dites émergentes, et notamment des littératures francophones, est de proposer, au cœur de leur problématique identitaire, une réflexion sur la langue et sur la manière dont s’articulent les rapports langues/littérature dans des contextes différents. La complexité de ces rapports, les relations généralement conflictuelles — ou tout au moins concurrentielles — qu’entretiennent entre elles une ou plusieurs langues donnent lieu à une surconscience linguistique dont les écrivains ont rendu compte de diverses façons. Écrire devient alors un véritable « acte de langage ». Plus que de simples modes d’interaction de l’oralité dans l’écrit, ou que la représentation plus ou moins mimétique des langages sociaux, on dévoile ainsi le statut d’une littérature, son intégration/définition des codes et enfin toute une réflexion sur la nature et le fonctionnement du littéraire.
C’est cette réflexion sur la nature et le fonctionnement du littéraire que la présente recherche se propose d’approfondir en examinant la question des modèles, tels que revendiqués, affichés, ou au contraire niés dans certaines littératures francophones.
Outreach
Publications and presentations
Disciplines
- Literary Studies
- Literature
- Language Studies
- Sociology
- Journalism
- Communication
- Drama
Areas of expertise
- Literary or Artistic Work Analysis
- Poetry
- 19th century
- 20th century
- Canada (Québec)
- Media Types (Radio, Television, Written Press, etc.)
- Stylistics
- Cultural Institutions (Museums, Libraries, etc.)
- Governmental Bodies
- Blend of Genres
- Theatrical Productions
- Novel and Short Story
- Tales
- Communication Contexts
- Literary or Artistic Work Dissemination or Reception Contexts